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  • Salma Ould-Dada

De +30° à -30°


Vous l’avez donc deviné du titre, ceci est l’histoire d’une Africaine qui débarque au Canada et qui va devoir faire face au choc climatique !

Tout commence en août 2018, un beau jour d’été, où j’arrive à Edmundston où il faisait plus chaud qu’au Maroc, honnêtement j’étais surprise et j’avais du mal à imaginer que d’ici quelques mois on passera de 30° à -30°, j’étais persuadé que toute cette histoire de froid et de tempêtes de neige n’est qu’une façon exagérée de décrire l’hiver et que d’ici décembre les températures ne dépasseraient pas les -5°.

Octobre 2018, premier jour de neige (déjà !), ah comme c’est beau de se réveiller le matin et de voir de la blancheur partout, de pouvoir marcher sur un beau tapis blanc et de se prendre en photo…

Janvier 2019, ah comme c’est embêtant (pour ne pas dire autre chose) de se réveiller chaque matin et de se retrouver avec de la neige à moitié la fenêtre, d’espérer malgré tout qu’il n’a pas autant neigé et que la voiture n’est pas enterrée sous une montagne blanche qu’il faudrait dégager. Sauf que vous l’avez bien compris, tout ça n’est que de l’espoir perdu. À nos pelles ! Et c’est parti pour au moins 30 min de déneigement (tout dépendamment de la quantité de neige bien sûr). Ah oui, parce que j’ai oublié de mentionner que tout commence à l’ouverture de la porte d’entrée, on se retrouve face à face avec le joli tapis blanc d’octobre, sauf que là, le tapis il fait 40cm de hauteur, il faut donc prendre la pelle et enlever toute la neige (où pelleter comme à la Canadienne) pour se dégager un chemin jusqu’en bas. 15 min après nous voilà devant la voiture, avec un peu de chance la déneigeuse serait déjà passée : il reste plus qu’à enlever la neige sur la voiture. Mais avec moins de chance la neige serait à hauteur des roues et donc faut continuer à se dégager un chemin pour éviter que les roues ne s’enfoncent dans la neige. Eh oui, je n’aurais jamais imaginé qu’une voiture peut aussi s’embourber dans la neige et non pas que dans la boue. 15 min après, il faut mettre la pelle de côté et passer au deuxième outil magique : le balai ! Eh oui ici y a un balai qui sert à enlever de la neige et non de la poussière, et de la neige sur voiture en plus... je vous laisse imaginer la scène, en précisant bien sûr que toute cette activité sportive matinale se fait à -30° et qu’avec encore un peu de chance nous n’aurons pas à passer au troisième outil magique : le grattoir, qui sert à enlever la glace sur les vitres (ceci est la partie la plus dure de notre activité sportive !) 1 h passée, nous voilà enfin (gelé, pantalon mouillé, nez qui coule, suicidaire) prêts à commencer sa journée.

Pas besoin de préciser qu’à la fin de la journée il faudrait encore sortir ses outils magiques et enlever la neige sur la voiture avant de rentrer chez soi pour passer une nuit bien au chaud en espérant qu’au réveil, l’été sera déjà là (oui oui c’est bien l’été que j’espère et non pas le printemps, car au Canada, le 1er jour du printemps ce n’est pas des fleurs qu’on aperçoit au réveil, mais plutôt un nouveau tapis tout blanc).


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